On ne pouvait pas être mieux placé en arrivant au Canada. Notre AirBNB à Eastern Passage nous paraissait éloigné d’Halifax compte tenu de tout ce que nous avions à faire là bas pour récupérer le van. Au final, sans le savoir nous sommes idéalement placés. Et c’est sans compter sur la gentillesse de nos hôtes Debbie et Merill.
Le bateau est arrivé comme prévu au port d’Halifax le 5 septembre, nous l’avons aperçu arrimé, alors que commençait pour nous la journée « administrative ». Entre les papiers à récupérer à la compagnie de transport Walenius, l’autorisation de la douane canadienne à 5 km à pied des bureaux de la compagnie, puis le crochet par l’Autoport d’Eastern Passage afin de montrer patte blanche avec tous nos papiers… Nous avions de quoi nous occuper ! Mais de savoir le van arrivé, nous étions plein d’entrain et plein d’optimisme.
Très rapidement cette 1ère journée d’immersion, nous apprend quelques coutumes locales :
– Toujours avoir du cash et avoir l’appoint pour payer les titres de transports. Pas doué comme nous sommes, les chauffeurs nous ferons grâce des tickets en voyant que nous avons les poches vides à part un billet de 20$ inutile.
– Payer des « tips », le pourboire c’est le complément de salaire de tout employé de service (taxi, resto). Les personnes payent un impôt forfaitaire sur les tips, quelque soit le montant reçu par les concernés… Il est mal vu de les pénaliser !
– Pour le feu rouge… en fonction des condition, il n’y à pas besoin de s’arrêter ! Si aucune signalisation spécifique n’est présente et qu’il n’y a pas de circulation à gauche, on peut griller le feu sans incidence our aller à droite 😉
Pour la paperasse et les autorisations d’entrée du van au Canada, tout s’est passé sans encombre « finger in the nose ». Mais une fois à l’Autoport, nous pensions facilement récupérer le T6 que l’on avait vu au quai de débarquement parmi des centaines de véhicules neufs… en vain, il nous faudra attendre le lendemain. La maison est si chaleureuse et confortable que ce n’est pas un souci. Debbie et Merill nous offrent même le luxe d’une nuit supplémentaire offerte le lendemain pour préparer tranquillement le van avec toutes nos affaires !
Mercredi midi, nous voilà parti main dans la main, à pied, vers l’Autoport à 1km seulement de la maison. Et c’est le sourire aux lèvres que l’on rentre tranquillement avec le p’tit frère !! C’était trop bon de le voir. Aucune égratignure. On se souviendra même d’une nana de la douane qui nous demande où nous avons acheté nos sarouels !! Nous craignions cette étape, la traversée, la réception, la douane, et en fait rien de plus simple. Nous avons tout plié en 3 jours sur place ! Dont une journée de détente.
Au final, sans rien avoir calculé ou testé au préalable dans le rangement du van, nous avions exactement le nécessaire dans nos sacs. Tout rentre dans celui-ci sans désordre. Nous avons même de la place vacante à l’intérieur et sur le panier de toit. Salima, je vais pouvoir te ramener ton chapeau mexicain !
Jeudi matin, on prend la route vers le nord, sur l’île de Cap Breton. Le temps est pourri…
Mais avant ça, une préoccupation persiste tout de même…Valentine présente un vilain bouton depuis le vol de Frankurt. C’est moche et l’inquiétude plane. Nous allons faire l’expérience du système santé canadien ! Et bien croyez nous, nous sommes vraiment bien lotis en France. On s’en tire pour 75 $ de consultation et 35 $ de crème antibio. La pharmacie se trouve en plein drugstore, au milieu de tonnes de chips, soda et bagels. Avec 25 min d’attente imposées au comptoir, il y a de quoi se flinguer les artères en attendant son traitement médical… On marche sur la tête !
Bref, depuis 1 semaine, la plaie va mieux, toujours pas de baignade pour Val, mais nous ne sommes pas encore aux Caraïbes, c’est un moindre mal !
Toujours sans gaz, on trouve une solution de dépannage dans un MEC (Mountain Equipment Coop), avec un petit réchaud Primus… Malgré plusieurs adaptateurs, le remplissage de la bouteille du T6 attendra.