L’île du Prince Edouard
Direction maintenant l’île du Prince-Edouard par le ferry à Pictou. Chose surprenante : le paiement se fait en quittant l’île, soit par le pont de 13kms, soit par ce même ferry.
Nous voici dans la plus petite province des Maritimes. Une île à l’emprunte acadienne. Un petit bout de France. L’accueil y est chaleureux, l’air doux, l’ambiance paisible. Nous arrivons après la saison estivale. L’île et sa population semblent reprendre leur environnement après avoir été brassées par les vacanciers. Les pelouses, elles, sont restées imperturbables, taillées au mm à la tondeuse auto-tractée.
Nous attaquons l’île par le nord-est. East Point sera notre point de chute après la découverte d’une superbe plage de sable rouge à Red Point.
Les rencontres rythment nos journées, après celles de la veille sur l’île de Cap Breton, cette fois, c’est les babzoukaroulottes qui vont croiser notre chemin. Tristan, Laurence et Vim, une famille originaire de Montauban aussi parti pour un long voyage sur les Amériques. Nous nous rencontrons au phare de East Point, ils nous attendent à l’abri dans leur fourgon aménagé, le vent n’est pas très discret ce soir ! Depuis notre arrivée sur Halifax nous échangions sur le voyage. Les réseaux et forums font tout le travail des traditionnels préliminaires de rencontre ! A peine sorti de nos véhicules, nous savons déjà qui nous étions ! Le courant opère de suite, et les enfants sont heureux de passer une soirée à jouer et parler français ensemble. Nous passons une excellente soirée autour d’un Tariquet qui a aussi fait le voyage.
Le lendemain matin, les rafales de vent sont toujours aussi présentes. Nous trouvons refuge dans le petit café du phare pour faire une classe mixée. Les enfants sont studieux et continuent de prendre très au sérieux le travail de classe. Mis à part Valentine, un brin fainéante quand il s’agit de travailler…
Nous nous séparons ensuite tout en sachant que l’on se croisera à nouveau dans les jours à venir.
La découverte de cette île surprenante continue. Entre dunes de sable blanc, falaises ocres, et sable rouge, elle a de quoi nous dévisser la tête à chaque virage. D’est en ouest nous en ferons le tour, avec une étape venteuse à Cavendish. C’est à se demander si ce n’est pas la queue d’Irma qui nous tombe dessus. Nous en profitons pour nous refaire à neuf dans l’un des camping très nature de l’île, courses, douche, et lessive. Les rafales en bord de mer sont si violentes, qu’à 4h du matin Rodolphe décide de nous mettre à l’abri !!
Toujours à la recherche de gaz, nous ferons la rencontre d’un acadien pur souche à Summerside, un homme haut en couleurs, Jean-Louis ARSENAULT ! Après nous avoir aidé à remplir (enfin !!!!) notre bouteille de gaz, il nous embarque chez lui où il nous invite à passer la nuit au calme dans son quartier. Des anecdotes toutes plus drôles et loufoques, il est joyeux et nous devenons fan de l’Acadie et de ses acadiens ! Il nous laisse pas repartir sans nous avoir chargé les bras de pommes de terre de l’île, d’un atlas des routes, de la bière, et même du PQ ! Et oui, c’est ça le Canada 😉
Après cette super soirée très locale, nous allons visiter le musée Acadien de Miscouche. Cela fera un excellent support de cours d’histoire et de français pour les filles.
Si vous voulez l’histoire de l’Acadie, il faudra attendre l’article des jours à venir lors de notre passage à Caraquet … ou aller lire les articles des filles.
La découverte de cette île se termine après deux jours paisibles à Maximeville, un magnifique spot conseillé par nos cousins acadiens, et en dehors des sentiers classiques.
Question randos, pour le moment c’est mini-trails… Les sentiers ne dépassent pas les 8km et le dénivelé n’en parlons pas ! Quand le sentier balisé est bridé à 2km, cela devient de la course à pied en tongue !
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