Depuis le nord du pays, nous amorçons la descente du Guatemala par sa région Caraïbes au Rio Dulce. C’est l’endroit choisi pour fêter les 10 ans de Mowgli !
Rio dulce sans Livingston
Le Rio Dulce est une toute petite ville située à l’extrémité Est de l’immense lac Izabal. Il mène tout droit aux Caraïbes à Livingston, ville qui n’est reliée que par le rio, aucune route n’y mène.
La météo est plus que capricieuse, ce sont des torrents d’eau qui inondent les bas côtés et les champs. Le temps de se mettre à l’abri d’une averse à la marina RAM, nous ratons la dernière lancha collective qui mène à la Finca Tatin où nous avons prévu de dormir. Qu’à cela ne tienne, nous tentons avec succès le lancha-stop à la station essence de la marina ! La pluie a cessé au moment de quitter la marina pour dévoiler un magnifique ciel bleu et c’est avec un pêcheur de crabes que nous partons à la découverte de la vie du Rio pendant 1h de navigation.
De là, c’est surréaliste. Au coeur de la mangrove, des cabanes sur pilotis où vivent des familles loin de toute urbanisation font face à des yachts amarrés à des villas où vivent de riches propriétaires. D’un côté les petites cabanes sont animées de vie, de l’autre le standard de la richesse est comme vide. Notre pêcheur dépose en chemin des jeunes ayant fini leur journée à Rio Dulce, puis à sa case pour larguer sa livraison laissant juste le temps à ses deux filles d’embarquer avec nous. Depuis le ponton de la Finca, les au-revoir sont chaleureux et le bienvenidos sincère. Qu’on se le dise, le Guatémaltèque aime à recevoir !
Depuis la Finca Tatin, nous passerons 2 jours sur un petit nuage. Rien à cuisiner, repas pris en commun avec les autres hôtes en grande majorité français pour ne pas changer, une dizaine de hamacs dans le patio, une liane de tarzan dans la rivière, une douche et des lits dans une cabaña… Tout pour s’oublier ! Au lendemain, même si la pluie a fracassé nos oreilles sur la tôle et que la visite de Livingston et de ses plages est avortée, nous sommes heureux de fêter l’anniversaire de Valentine depuis ce petit havre de paix à se la couler douce en compagnie de Mathilde et Irié, deux jeunes français vivant à New York.
La Marina de Rio Dulce : un monde à part au Guatemala !
Départ du paradis enchanteur pour rentrer à la marina de Rio Dulce d’où nous attend le van. Une accalmie dans le ciel, nous permet de prendre une lancha à sec. De là, nous faisons la rencontre de Marc, voyageur sur l’océan. Qui nous conduit à Daniel, qui nous conduit à Loïc et Rachel, bateau-stoppeurs rencontrés à Florès et grâce à qui nous bénéficions de ce spot ! En gros, à la marina, ça parle français, tout le monde se connait et c’est bien un microcosmos à part qui vit ici 6 à 8 mois de l’année. Près de 80 bateaux français sont installés ici. Nous apprenons ainsi qu’il s’agit d’un des seuls lieux dans les Caraïbes pour se poser en lieu sûr le temps de la période cyclonique. Les montagnes du Petèn font barrière naturelle. Les bateaux sont transformés en habitat, à l’eau ou sur cale. Hommes seuls ou couples vivent ici tranquillement, à l’arrêt en attendant, pour les derniers, un départ imminent sur les eaux.
Déjà dans notre prochain voyage, nous visitons plusieurs bateaux (bien souvent bretons !) pour essayer la meilleure monture. Chacun des navigateurs se prend plus qu’au jeu ! Le catamaran reste définitivement le rêve. En attendant depuis le cata de Daniel, Loïc et Rachel, nous permettent de rêver avec une alternative réelle à l’absence de bateau. Et pendant que Marc ne se lasse pas de raconter des histoires de piraterie vécues, nous rions à voir les muchachos chasser les mouettes qui fiantent sur les bateaux de millionnaires lustrés toutes les journées.
A 4 pas moyen de se cacher dans une cabine du prochain bateau en partance pour le Belize et le Mexique, il ne reste plus qu’à repartir sur notre maison à roues… Cap vers Candelaria et Semuc Champey !
Que c’est difficile de se lancer à écrire ce 1er article sur le Guatemala ! L’absence de Wifi n’est franchement pas une excuse valable…
Notre arrivée au Guatemala nous ramène dans la réalité du monde et de ses inégalités. La pauvreté est criante et le tourisme important. La qualité de certaines route, n’en parlons pas. Face à ce grand écart, il est bien difficile d’être ce que nous sommes vraiment même si l’on veut se convaincre du contraire. Au Guatemala cela devient évident, face à la population locale nous sommes des voyageurs touristes européens pouvant vivre sans travailler. Partant de ça, autant ne pas refouler notre statut et tenter de se frayer une discrète place pour vivre pleinement cette aventure humaine sans trop de consumérisme. Temps, simplicité, écoute et partage sont nos petits atouts pour réussir à aller à la rencontre des guatémaltèques hyper-accueillants. Pour nous aider, nous nous reposons aussi largement sur la culture sportive de Rodolphe et le cultissime Zinedine Zidane !
Tout était fin prêt pour passer la frontière sans encombre mais c’était sans compter sur les privilèges que s’accordent certains agents frontaliers. Le van se fait fumiger, nous recevons nos tampons et l’autorisation d’importer notre véhicule, souscrivons à l’assurance obligatoire, tout se passe tranquillement jusqu’à ce qu’une main légère, nonchalante et gradée s’empare de notre pack de Corona lors de l’inspection du van… ! Un pack de 12 bières, un sacrilège ! Nous avions déjà perdu le demi-kg de Comté dévoré par un chien gourmand à Mahahual mais là c’est un second coup sur nos estomacs !! Heureusement que le douanier n’a pas fouillé le van jusqu’à trouver les bouteilles de Pontarlier… Au passage, on se fait aussi refouler fruits et légumes. Bref, sachant la vie chère sur le pays nous avions anticipé un maximum de stockage au Mexique mais c’est foutu ! Par contre, la zone « libre » entre les deux pays nous a permis de faire l’achat d’un disque dur externe pour une autre forme de stockage, le disque actuel montrait des signes de fatigue…
A peine passé la frontière qui nous laisse encore un goût amer, nous filons cap au sud sans nous arrêter sur la très populaire Caye Caulker. Nous y préférons l’ambiance plus authentique de Sud qui est tout aussi bien pour plonger. De là, nous remonterons tranquillement le pays pour explorer sa culture et sa jungle.
Le pays est tout petit, 3 fois inférieur à la Région Auvergne-Rhône Alpes. Par contre, on y trouve une diversité culturelle assez surprenante serré entre deux pays à l’histoire coloniale hispanique. Ici, on parle anglais mais la plupart des personnes sont trilingues. Le pays est libéré de l’Angleterre depuis 1981. Créole, Mayas, Garifuna, Chinois et Mennonites se côtoient, l’eau redevient potable, le papier retrouve son toilette, la vie est chère, la pauvreté frappante, la population hyper accueillante et très fière de son pays. Avant nous n’y connaissions rien, maintenant un peu plus, alors on partage 😉
Placencia : Silk Caye et Monkey River !
Même si un peu balnéaire, Placencia apporte son compte de détente à la caraïbenne. Sur place, nous trouvons une excellente place en bord de plage pour apprécier piscine, douche, hamac, levé et couché de soleil, avec par contre des mitraillettes de moucherons mordeurs qui nous laissent encore des séquelles. En échange d’un plat, ce petit hôtel restaurant nous autorise à profiter de toutes les commodités de ses clients. En bon voyageur, nous ne commanderons que des salades vertes les deux 1er soirs et seulement un dessert pour le dernier !
Le temps est plutôt capricieux ces derniers temps, alors faute de sortie plongée annulée au petit matin, on s’embarque avec deux jeunes qui se proposent de nous faire découvrir la Monkey River. Plein de gazoil déjà avancé, les deux gars sont font désirer avant de débarquer après une heure avec un bateau qui sort d’on ne sait où. Ce sera le début d’une journée rebondissante à l’ambiance créole ! La visite nous embarque en mer, le long des mangroves avant d’atteindre l’embouchure de la Monkey River d’où nous rejoignons un guide et sa machette. Sa randonnée dans la jungle signera l’arrêt de mort de mes savattes qui avaient déjà été sauvées grâce à la technologie Maya de Valladolid. Les singes hurleurs sont sur nos têtes, les iguanes grimpés aux arbres, les oiseaux virevoltent tout autour, c’est une plongée dans une nature préservée !
Le lendemain, le temps est au beau fixe et c’est une autre plongée qui nous attend. Pas de singes dans la jungle, seulement des requins dans l’immense barrière de corail qui borde toutes les côtes du Belize. La mer est déchaînée et le petit hors-bord fait des bonds durant les 1h de navigation entre des îles paradisiaques. Mouillés de la tête aux pieds par des rafales d’eau, nous débarquons sur l’île (pas si) déserte de Silk Caye. Petit îlot de sable blanc surplombé de 4 cocotiers, au milieu des eaux turquoises… enchanteur ! Le tour de l’île se prête à un 1er tour de chauffe pour snorkeler parmi les poissons tropicaux du reef. Sans mentir, le vent rendait la mer et l’air si froid que nous avions les pieds crispés à ne plus pouvoir remuer les palmes ! Le barbecue sur l’île viendra à point pour nous réchauffer avant un second spot digestif. De là, à seulement quelques encablures de Silk Caye, le bateau s’arrête pour nous stopper au dessus d’un aquarium d’où l’on voit sans peine tortues, requins et raies… Il n’y a plus qu’à ! Même en sachant ces requins parfaitement inoffensif, ce n’est pas chose si évidente que de se jeter à l’eau. Mais alors là dessous, quel spectacle inoubliable !!
Silk Caye
Cockscomb Basin Wildlife Sanctuary
Rencontré lors de la sortie plongée sur Placencia, nous embarquons avec nous Antoine qui vient de Chateaubriand. Backpacker qui voyage en stop depuis le Canada. Ce n’est pas encore Nus et Culottés, mais il est pas loin de l’esprit en n’ayant vraiment pas grand chose sur lui afin atteindre son but en Bolivie ! Ensemble, nous explorons le sanctuaire de Cockscomb à la recherche de l’emblématique Jaguar et tant qu’à faire du très attendu Toucan.
Il y avait bien longtemps que nous n’avions pas fait de réelles randonnées et le dénivelé de ces montagnes Mayas aura réchauffé les mollets. C’est le compte de trop de farniente dans le Yucatán. Le Mexique avait cette petite pointe de regret à ne pas conduire à trop d’effort. Tout était quasi à portée de mains ou de roues alors que chacun sait comme la récompense est meilleure après l’effort 😉
Sur place, nous retrouvons des « voisins » canadiens, Terry et Ursula, croisés déjà plusieurs fois lors de bivouacs entre le Mexique et le Belize. Nous les découvrons en vrai botanistes à traquer chaque son pour identifier l’origine de l’oiseau. Il parait qu’ils ont vu des toucans en restant dormir sur place. Qu’à cela ne tienne, nous resterons dans cette jungle cette nuit pour être réveillés par le toucan aussi ! La soirée se finit tous ensemble sous les essais de guitare de Terry. Son âge certain aura même sauvé les garçons en charge de la popotte sur un feu d’un nouveau genre. Un tout petit foyer pour un maximum de chaleur, les tortillas n’en auront été que meilleures !
Même si la Ben’s Bluff mène à un beau panorama après une assez courte rando, le trail Tiger Fern Falls vaut largement la peine de cracher ses poumons pour se baigner dans la superbe cascade tout en contemplant la vue sur le Victoria Peak. La jungle est superbe mais impose d’être scrutée autant en haut qu’en bas avant de poser mains ou pieds quelque part !
Au final, toujours pas de toucan, ni de jaguar d’ailleurs, mais une quiétude garantie !
Dangriga et sa culture Garifuna
Pour s’imprégner de la culture Garifuna rien de mieux que de se confondre dans l’ambiance authentique des petits villages d’Hopkins ou Dangriga. Par hasard, nous optons pour Dangriga et y resterons quelques jours bien nichés au bord de la plage à l’abri des moustiques. De là, les écoliers en uniformes viennent jouer au basket après la classe, les sportifs les remplacent une fois la nuit tombée, cannes à sucre à la main pour puiser leur énergie. Juste à côté se trouve l’atelier de Daytha Rodriguez qui avec son père fabrique des tambours traditionnels (drum). L’ambiance est chaleureuse, les personnes sont curieuses et viennent toutes échanger avec nous, nous vantant les beautés de leur pays. « Check » et « Yeah Men » pour se saluer. Les gangs et Belize City font beaucoup de mauvaises presses au tourisme Belizien mais tous cherchent à nous démontrer comme il fait bon vivre ici.
Nous saisissons cet heureux hasard pour rencontrer Daytha et s’initier à la fabrication d’un mythe de la musique Garifuna. Nous y passerons une journée entière à apprendre l’histoire de cette culture peu connue et bien présente sur l’arc caraïbéen. Les filles vous racontent tout dans leur article ! Comme si nous en avions la place, nous avons désormais un beau « drum » dans le van, à peine trop petit pour servir de tabouret. En contre-partie, Rodolphe arrachera avec le toit du van un câble reliant un poteau de la ville à l’antenne télé du père de Daytha ! Une maladresse qui n’offusquera personne sur place ni même le bénéficiaire de la dite-télé… Cherchant à solutionner le problème, même si personne ne s’en inquiète, on finit par apprendre par Daytha qu’en tant que locataire du terrain, c’est à eux de payer et que c’est notre choix de l’aider ou non. Forcément on prend en charge la dépense, mais c’est assez fou dans un tel contexte de vie de croiser des personnes qui tellement hospitalières et généreuses, garderons le sourire sans rien réclamer.
Belmopan ou l’arrivée de la pluie…
La remontée par l’ouest du pays s’engage rapidement, le Belize est vraiment tout petit et le mauvais temps ne fait rien pour nous retarder. Belmopan, capitale du pays n’est qu’à moins d’une heure de la frontière avec le Guatemala et face à la pluie, c’est au centre « Belize Bird Rescue » que l’on fait naufrage au milieu de ces centaines d’oiseaux en réhabilitation. Un endroit improbable pour passer au sec deux jours de repli plutôt que de patienter face à l’épreuve de la pluie serrés dans le van !
De là, nous passons nos journées à observer les perroquets, pics vert, hiboux et petits toucans en liberté dans ce petit paradis vert « thérapeutique » à la cacophonie joyeuse. Ils font des poses mannequins face à l’objectif de Rodolphe et volent à ras de nos têtes. Ce lieu est un refuge pour oiseaux qui sont réhabilités dans leur milieu naturel après une longue et douloureuse vie domestique. Il est un excellent écho à notre volonté de ne visiter aucun lieu « touristique » où l’animal est dressé et/ou en captivité. Depuis le départ, nous tenons à vivre ce voyage pour découvrir chaque animal dans son espace naturel à force de patience, d’observation, d’effort et de contemplation. Ces passionnés gèrent ce centre avec énergie et conviction, c’était une belle découverte qui ne fait que sensibiliser davantage les filles à la préservation naturelle.
San Jose Succotz et ses ruines de Xunantunich
Dernière étape au Belize, les ruines de Xunantunich. Nous avions envie de passer par Caracole, Rio Frio, Rio on Pool mais la pluie en a décidé autrement. Les pistes sont longues et sans équipement motorisé ça peut vite devenir un plan foireux. Le Guatemala juste derrière amènera son lot de consolation et puis il faut se résoudre à ne pas pouvoir tout voir, tout faire en voyage ! C’est d’ailleurs l’une des réflexions en cours… le consumérisme du voyageur…
Mis à part cette pensée sophiste, on a beaucoup apprécié les ruines de Xunantunich ! Situées sur l’autre rive de la rivière, il faut emprunter un bac pour atteindre les ruines. Le site n’est pas très étendu mais il a la particularité de posséder une magnifique fresque restaurée sur la grande pyramide principale. De là haut, la vue domine toute la vallée et les pyramides sont toutes accessibles, autant de bons point pour bien classer ces ruines dans notre top 5 ! C’est aussi depuis cette même rivière que Rodolphe et Clem auront été récupérés par de jeunes Belizéens. A faire les malins dans le courant, ils ont échoué sur une île de la rivière sans pouvoir regagner le rivage à contre-courant. Les gamins connaissent leur coin, et amusés de la scène ils auront rapatrié père et fille sur la terre ferme !
La pluie est partie pour nous suivre, et après deux jours paisibles à patienter à San Jose Succotz nous allons quand même passer le Guatemala. Espérant seulement qu’une éclaircie survienne au dessus de Yax’ha et de Tikal afin de visiter ces grandioses sites Maya au levé de soleil…
Le peuple Garifuna s’étend sur 4 pays le long des Caraïbes : Honduras, Belize, Guatemala et Nicaragua. Garifuna signifie mangeur de manioc. Ce peuple de couleur noire est issu d’une lignée datant du 18ème siècle. A l’époque, un bateau transportant des esclaves noirs a échoué sur une île des Caraïbes où ils ont été accueilli par le peuple Arawaks qui vivait sur place. Ensemble, ils ont mixé leurs traditions et leurs cultures. Plus tard, les anglais ont pris possession de l’île et le peuple Garifuna ne s’est pas laissé faire. Pour en être débarrassés, les anglais les ont déportés sur l’île de Roatan au large du Honduras. Les Garifunas ont rapidement fabriqué des bateaux pour s’installer le long des 4 pays de la côte caraïbéenne.
Fabrication d’un drum (tambour)
Un drum se fabrique en 20 étapes qui s’étalent sur 4 heures. C’est long mais c’est trop chouette. Je vais vous détailler ci-dessous chacune de ces étapes en images :
1- Choisissez un bon rondin de bois, acajou ou cèdre, mais pas trop gros. A peu près 20cm de hauteur pour un tambour de taille moyenne.
2- Enlevez l’écorce à l’aide d’une tronçonneuse, réduisez la taille de la base du bois puis creusez à l’intérieur du bois pour le vider. Les bords du cylindre doivent faire environ 2cm d’épaisseur. Puis rabotez l’intérieur de façon à lisser les parois interne du tambour.
3- Utilisez une raboteuse pour rendre droit chacunes des extrémités du cylindre.
4- Percez 16 trous, à l’aide d’une perceuse, à 4 cm de la base du tambour. N’hésitez pas à tracer un trait pour marquer vos trous à percer. Espacez les trous de 2cm. Percez un 17ème trou, sous la ligne des 16 trous, de façon à former un triangle équilatéral de 2cm de côté.
5- A l’aide de deux ponceuses différentes, puis d’un papier de verre, lissez le tout pour rendre doux la surface du tambour.
6- Vernissez le bois avec de la cire sur plusieurs couches. Si vous voulez graver le tambour, faites le avant de vernir le bois. Utilisez un pyrograveur pour un bel effet réussi et permanent. Laissez sécher votre tambour fraichement verni.
7- Il est maintenant temps de préparer la peau. Préparez deux cerclages en bois de liane qui serviront à fixer la peau. Pour dimensionner les cerclages, il faut qu’ils s’enfilent autour du tambour. Ensuite attachez les extrémités du cerclage en enroulant de la ficelle autour. Découpez un cercle de peau plus grand que le cerclage en liane. Peau de chèvre, de mouton ou de cerf. Une fois la peau découpée, enlevez les poils à l’aide d’un couteau aiguisé.
8- Faites tremper la peau dans un seau d’eau afin de la ramollir. Une fois molle, posez la à plat, posez le cerclage contre la peau, rabattez les bords et fixez la à l’aide de clous tout autour du cerclage. Votre couvercle est prêt.
9- Finition : posez le couvercle fini sur le tambour, et posez le second cerclage autour. Enfoncez le sur 1cm et serrez les bords avec de la ficelle épaisse selon le dessin de la photo. Utilisez un tissu pour tendre au maximum la corde jusqu’à coincer l’extrémité de votre corde dans le 17ème trou.
10- Coupez à la scie 8 petits morceaux de bois de 3cm et polissez les avec du papier de verre. Tortillez ces bouts de bois entre deux cordages. Voir la photo pour mieux comprendre.
Il manque peut être quelques étapes mais vous avez le minimum pour en faire à la maison si vous avez tout ce matériel. Et avec l’aide de vos parents. Il ne vous reste plus qu’à apprendre la musique Garifuna !
C’est Daytha qui nous a appris à fabriquer un drum traditionnel. Elle est super gentille et à 7 enfants. Elle est même déjà grand-mère d’un bébé de 2 mois. C’était à Dangriga et nous avions dormi juste à côté de son atelier au bord de la mer.
Jeter les déchets dans la nature ce n’est pas vraiment responsable. Certains déchets vont polluer parfois bien plus longtemps que votre propre durée de vie. Vous vous rendez compte ?
Tous les déchets sont dégradables et certains ne sont pas biodégradables. C’est à dire que la nature peut les dégrader mais la plupart du temps, ça lui prend trop longtemps. Et pire, ça détruit la nature elle-même.
Les peaux de banane, les trognons de pommes ou le papier toilette sont par exemple biodégradable mais ça pollue quand même. Beaucoup de fruits sont traités et ce produit pollue la nature. Le papier toilette met 2 semaines à 1 mois afin d’être biodégradé. Nous quand on va aux toilettes dehors, on jette toujours notre papier dans une poubelle.
D’autres déchets mettent des millions d’années avant d’être dégradé dans la nature, comme un déchet nucléaire qui s’appelle uranium 238. Il met 4,5 milliards d’année à se dégrader.
Voici un schéma de la durée de vie des déchets :
Dans ce schéma il faut distinguer les déchets que l’ont voit et les déchets « invisibles » à l’oeil nu.
Il vaut mieux donc prendre le réflexe de tout jeter à la poubelle afin que les déchets soient recyclés ou brulés. Les bouteilles en plastique, les bouchons, les canettes sont maintenant tous recyclables et servent à en fabriquer d’autres.
En pratique sur la route :
En comparant les trois pays que nous avons fait, le Mexique est le pire pays pour tout ce qui est de la gestion des déchets. Il n’y a même pas d’eau potable et les eaux sales ne sont pas traitées. C’est pour ça aussi qu’il ne faut pas mettre le papier toilette dans la chasse d’eau.
Aux Etats-unis il y avait des déchets mais moins qu’au Mexique. Et au Canada, dans tous les parcs il y avait des panneaux pour dire de ne pas jeter les déchets afin de préserver la nature ou encore des visitor center où des expositions sensibilisent les gens pour protéger les animaux. Dans ces deux pays, il était possible, à l’entrée des magasins, de mettre à recycler ses canettes en échange de bons d’achats.
Nous au Mexique, la 1ère fois que nous avons vu des flamands rose, sur la route il y avait plein de déchets. On aurait dit une poubelle géante en plus c’était une réserve naturelle. Une autre fois, nous avions offert une boisson à une fille qui était restée avec nous toute la journée et quand elle eut fini, elle a jeté sa bouteille dans la rue. Quand on lui a dit pourquoi elle avait fait ça, elle a répondu que c’était normal. Il y a même des plages où il est impossible de marcher tellement la mer ramène des déchets. Une fois on a ramassé plus de 30 chaussures !!
En même temps, c’est pas toujours facile de trouver des poubelles tellement les gens ont le réflexe de jeter. Ça arrive souvent qu’on la garde longtemps dans le van avant de trouver où la poser. Dans les grosses villes ou dans certains camping il arrive quand même de voir des poubelles de tri : organiques et inorganiques, ou encore pour le verre et les canettes.
Une famille de 4 personnes produit 1,5 tonnes de déchets par an et consomme 24 litres d’eau par jour. Nous qui sommes en voyage nous générons bien moins qu’en maison sur l’impact journalier. Nous ne consommons pas d’eau pour les douches, les chasses d’eau, notre électricité est produite par la batterie du van quand il roule. Et le soir on s’éclaire à la bougie.
Par contre, il ne faut pas oublier que nous créons quand même des déchets parce qu’on mange quand même et qu’il y a toujours beaucoup d’emballages. Et surtout le diesel qu’on utilise pour rouler et qui produit du CO2 (dioxyde de carbone).
Le Quintana Roo c’est la porte de sortie du Mexique. Un bijou partagé avec Mélaine, Benoit, Eline et Albane pour cette dernière étape. Caraïbes, cenotes, jungle, animaux, une palette de vert et de bleu incroyable… un concentré explosif qui ne peut laisser indifférent ! Pas le temps de s’ennuyer ici, même la détente nécessite de garder les yeux ouverts pour ne rien rater.
Le défi en entrant sur cet état est de fuir les sentiers battus bondés de touristes et de vivre l’intensité des paysages en tout intimité dans l’ambiance locale du Mexique. Celle que l’on aime et celle que l’on veut faire partager à nos hôtes de deux semaines.
Des tortues d’Akumal au temple de Tulum
Une fois passées les joies des retrouvailles et les galères des bagages à Cancún, la route est droppée plein sud non loin d’Akumal ! De là, nous posons pied dans un camping au milieu de la jungle avec un cenote privé… Pour ce 1er soir ensemble ce sera un second Noël !
Pour bien commencer le séjour, on fait la totale entre Akumal et Tulum. Au programme, observation des tortues, nage dans les eaux douces du cenote Nicte-ha et couché de soleil sur les ruines archéologiques de Tulum.
Observation des tortues depuis la plage d’Akumal
Rien ne sert de sortir des billets et de céder aux interpellations restrictives des rabatteurs en arrivant sur la plage. En continuant son chemin après les touristes en gilet de sauvetages et leurs guides, il est parfaitement possible d’observer soi-même les tortues. Nous l’aurons vérifié et même savouré ! A peine quelques minutes à l’eau et ça y est deux tortues broutent les algues, remontent tranquillement à la surface, puis nous observons des raies, des bancs de poissons autour de superbes coraux et même un barracuda… à voir l’excitation des filles sous l’eau, on devine la joie ressentie à vivre ce moment ! J’avoue que nous n’étions pas si confiant d’en trouver, mais quelle satisfaction de partager ensemble cette 1ère fois… Passé les 11h, l’une des plages les plus prisées du Quintana commence à se remplir, il est temps de se rincer à l’eau douce.
Cenote privé pour nos deux premières nuits près d’Akumal
Noël !
Akumal
Le cenote Nicte-Ha
Nous sommes à plus de 15 cenotes visités depuis notre arrivée au Yucatán et c’est devenu pour nous une quête à la recherche des plus beaux et des plus intimes ! Il était pour nous obligé de montrer aux amis une de ces merveilles et tant qu’à faire une de celle qui émerveille par sa végétation, sa grotte et son eau bleue. Nicte-Ha peu connu, et pas bien loin du très célèbre Dos Ojos, présente tous les atouts pour séduire.
La cité Maya de Tulum
Le site archéologique de Tulum est littéralement envahit par les visiteurs, il jouit d’une vue imprenable sur les caraïbes et ne demande aucune sortie de route pour l’atteindre. Forcément ça attire… Le meilleur créneau c’est au titre d’un tarif spécial en dehors des heures classiques d’ouvertures. Il suffit de se présenter aux caisses de paiement juste à l’entrée du site et de laisser partir tous les visiteurs du jour ! Le site est petit, la grimpette n’est pas autorisée, en revanche la vue sur la plage est très agréable. A l’heure du soleil couchant c’est encore plus appréciable. On se délecte et les filles transforment le terrain enherbé en tapis de gym.
Coati – Mascotte du site
Muyil et la réserve de Sian Ka’an
Juste après Tulum, se trouve la superbe réserve naturelle de Sian Ka’an accessible depuis les ruines de Muyil. De là, nous découvrons une ambiance de forêt tropicale débouchant sur une lagune bleue-verte… Pas de tour en lancha dans les mangroves, juste une baignade pour celles qui n’ont pas résisté à la tentation.
Grande pyramide de Muyil
En route vers Sian ka’an
L’ambiance relax de Mahuahal
Avant d’atteindre Bacalar et sa lagune aux sept couleurs, nous faisons un crochet à Mahuahal et sa playa paraiso. C’était notre alternative Caraïbes loin de l’ambiance brassée de la Riviera Maya. Les tentes sont piquées face à la mer, les hamacs attachés aux cocotiers, la brigade du kiff peut passer, on en prendra pour perpet ! La nuit aura été en revanche plus chaotique. La tente des filles prend l’eau, leur toit manque de s’envoler mais elle ne quitte pas le navire pour autant. Seconde averse tropicale en fin de matinée, celle ci aura eu raison d’elles. Et c’est Teresa, propriétaire du site, qui les prend en charge tandis que nous n’y verrons rien à l’abri du van… C’est en les cherchant que nous retrouvons les minettes réfugiées sous les cordes de notre linge que Teresa aura même pris soin de laver, protéger et suspendre au plafond. Pas bien fiers mais infiniment reconnaissants, nous la remercions avant de partir déguster le poisson le plus cher que nous n’aurons jamais payé au Mexique ! Nous apprendrons après coup qu’aucune grosse construction ne peut se bâtir sur le sol instable de Mahuahal. Ce qui fait que le petit village ne pourra jamais se « cancúniser ». Par contre à tout problème, le mexicain trouve une solution et c’est par bateau de croisière que le tourisme débarque sur le si joli maleçon. Le prix flambé de notre poisson dominical s’explique mieux !
Au retour, le linge sera plié et rangé dans des sacs. Mais où vont ils chercher autant de générosité avant que l’on ne réagisse !! La tente toujours mouillée, Teresa propose un abri où les grandes peuvent fixer deux hamacs pour la nuit. Bien trop contente de cette perspective inédite, elles s’empressent de préparer leurs petits nids et de vite se coucher ! Nous voulions dormir sur une plage des Caraïbes, c’est fait !
La lagune aux sept couleurs de Bacalar
Bacalar… difficile d’en faire un résumé tellement c’est une ambiance à part. C’est notre coup de coeur caraïbéen à l’eau douce. Ici l’ambiance est à la farniente. C’est irrémédiable personne n’y échappe une fois sur place. Autant être prévenu avant d’arriver.
La longue lagune de Bacalar offre une palette de sept teintes dégradées en fonction des profondeurs et de l’intensité du soleil. Un bleu émeraude, turquoise, roi ou encore azur. C’est juste magnifique et il est largement possible pour celui qui n’en a jamais entendu parler de passer à côté sans rien y voir en descendant au Belize à 40km de là au sud.
Pour nous c’est le réveillon du nouvel an. Pour fêter ces retrouvailles sous les tropiques nous avions envie de marquer le coup en explorant la lagune à bord d’un voilier. Et quel rêve nous avons vécu là ! Nous nagerons dans les eaux cristallines du canal des pirates avant de plonger dans les eaux noires et vertigineuses du cenote Negra. Le cenote circulaire se trouve au bord du rivage et chute comme un ravin vertical à 120 m de fond. Autant ne pas faire de malaise !!
A 18h les couleurs virent au rose, 2018 vient d’arriver en France. Tout le monde se souhaite la bonne année en avance et c’est à la mexicaine que nous regagnerons le rivage : tandis que les garçons sous-estiment l’acte de sauvetage, nous, les femmes, gardons un souvenir impressionné de notre skipper qui faute de moteur poussera le bateau à la nage sur plus d’1 km jusqu’à l’embarcadère… Benoit préfèrera lui laisser du jus de pastèque dans la cabine !
La soirée se finira au camping Yaax’che des souvenirs pleins la tête, de la musique, des tacos dans le ventre, et un bon bain de minuit pour célébrer cette nouvelle année qui commence sous les meilleurs augures. Les filles auront plié bagage une à une bien avant les 12 coups de minuit trop cuites de la journée !
C’est qui les travailleurs ??
Cenote Negra
OLYMPUS DIGITAL CAMERA
Bain de minuit
Couché de soleil sur Cocalitos
Cocalitos
Une virée dans le Campeche à Calakmul et Becan
C’est dans la jungle de Calakmul que l’on passe le 1er jour de l’an sur un aller-retour de 3 jours depuis Bacalar. Changement de décor, la jungle et les singes remplacent la lagune et ses poissons. Certains voyageurs ne font pas le crochet vers Calakmul, nous l’aurons fait deux fois et serions prêts à y retourner une troisième pour accompagner l’un d’entres vous ! Et heureusement pour nous, les singes étaient bien au rendez-vous et quels frissons que d’entendre les singes hurleurs depuis le sommet de la grande pyramide de Calakmul. On partage en vidéo !
En chemin, nous avons fait un break à 17h pile poil. Depuis la route entre Chetumal et Calakmul se trouve une cave connue pour abriter des millions de chauves-souris ! Sans s’imaginer à quoi s’attendre, nous apercevons bien une puis deux, puis trois chauve-souris sortir de cette gueule béante pour ensuite s’enrouler par milliers dans un incroyable tourbillon. C’est juste un spectacle inimaginable auquel nous assistons. La vitesse et la quantité de chauve-souris vont jusqu’à créer un courant d’air impressionnant et incessant. Le mouvement circulaire semble interminable et va durer ainsi jusqu’au matin ! Elle sont réglées comme du papier à musique et nous aurons été parfaitement synchro sans rien calculer !
Batcave
Les ruines de Becán
En retournant à Bacalar par la Ruta Becán, nous coupons la route par une visite les ruines de Becán, bien moins connues que les sites de la péninsule et pourtant un véritable trésor. Le site est désert, entouré par la forêt et constitué de pyramides pour le moins modeste ! De vrais passages secrets relient les batiments entre eux, les 4 filles s’éclatent et savourent la liberté de jouer dans ces vestiges Maya à ciel ouvert. Ces ruines sont dans le top 3 des sites archéologiques Mayas !!
Un petit tour dans le Yucatán à Valladolid en passant par Cobà
Pour simplifier la vie des malheureux touristes, le Quintana Roo s’est aligné sur le fuseau des New-yorkais à UTC-5. Rien de plus simple pour ne pas à s’emmêler les pinceaux dans les changements d’heures en naviguant entre les 3 états de la péninsule. +1h, -1h, re+1h ??? nous jouons à rallonger les journées à notre avantage tout en restant sur notre référentiel pour éviter les effets du jet-lag, c’est bien dit Benoit 😉 ?
Valladolid, ancienne ville coloniale espagnole, offre une belle visite de ses rues calmes et colorées. De là, nous apprécierons les cenotes X-Keken, Oxman et Choj-ha. Avec une grosse grosse préférence pour les deux dernières ! Surtout qu’à Oxman, pour le même prix d’entrée qu’X-Keken nous avons droit à un cocktail au bord de la piscine et le luxe des tentes piquées dans l’hacienda… Choj-ha nous l’avions déjà exploré, en étant si près il n’était pas permis de passer à côté de notre cenote fermé préféré !
Valladolid
Valladolid
Valladolid
Valladolid
Cenote X-Keken
Hacienda Oxman
Cenote Oxman
Cenote Oxman
Cenote Oxman
Cenote Oxman
Cenote Oxman
Cenote Oxman
Squattage de l’hacienda Oxman
Cenote Choj-Ha
Cenote Choj-Ha
Cenote Choj-Ha
Ruines de Cobà
Ruines de Cobà
Ruines de Cobà
Les tuches à Coba !
La boucle est terminée, il est maintenant temps de se diriger doucement vers Cancún où nous passerons une dernière nuit à Puerto Morelo dans une ambiance festive. Situé a à peine 30 minutes de l’aéroport, ce village encore « un peu » préservé du tourisme de masse nous offre de quoi savourer une dernière soirée dans un cadre de rêve à trinquer et se régaler avant de se réveiller au soleil levant face à la plage. Pour simplifier l’organisation, les 4 filles se serrent dans le van et nous serons pions de dortoir. La tente est plantée sur le sable du beach bar My Paradise. Joli nom pour une dernière nuit…
La petite famille n’aura pas été épargnée de la sortie de la zone du confort. C’est ça le meilleur ! Ils auront aligné les km, mangé du tacos de maïs, mis leurs papiers toilettes à la poubelle, vidé la cuvette au seau d’eau, fait la vaisselle par terre, senti l’odeur de fumée, pas pris de douche, dormi par terre tous les soirs, squatté des parkings, vomi du cheetos, empêché de dormir par les hurlements de singes et même été rationné sur la bouffe. Et l’ont ne parle même pas de la barrière de la langue. Le « It’s Re-me » irlandais peut désormais se coucher tranquille…
Ils ont vécu la vie de voyageurs au Mexique et c’était trop bon !! Merci de cette folie inoubliable…
Crêpes Nutella et chantilly !
Dortoir !
Et pour finir avant de partir du Mexique…
Dures émotions que de se quitter à l’aéroport, c’était si fort de se retrouver que l’on se sent bien seuls d’un coup. Fini de jouer au tour opérateur, ça laisse un sacré vide. La préparation de l’itinéraire à venir, les projections des grandes étapes, les copains de voyage, nous forcent à voir la suite avec un enthousiasme qui nous sort assez rapidement de notre torpeur. Force est de constater que la zone de confort et l’adaptation au changement se font rapidement après 4 mois sur les routes…
Avant de passer le Belize, nous voulons en profiter encore un peu et se poser quelques jours à Bacalar. En une semaine nous ne passerons aucune soirée seuls depuis ce matin du 7 janvier à l’aéroport. Quentin et Manon ont également délesté leurs proches à Cancún, on se retrouve une dernière fois à la cenote Azul avant de partager à nouveau l’expérience des tortues. A chercher ensemble un bivouac gratuit près de la plage d’Akumal, nous tomberons sur une famille française croisée quelques jours plus tôt sur Valladolid. Nous sommes forcément tout disposés à nous enivrer joyeusement ! Manu et Ludo sont bretons et voyagent avec leurs 3 enfants, dont un double de Valentine ! Avec eux un couple d’amis qui goute aussi aux joies de la courte itinérance pour encore 1 semaine. Entre toutes les bouteilles éparpillées dans nos véhicules et les fonds de frigos, c’est une grosse tablée de 12 qui met l’ambiance depuis le parking d’Akumal. C’est vraiment hors du temps comme à chaque rencontre !
Au lendemain dès 7h30, les plus courageux ont réussi à se lever pour aller snorkeler. Comme la 1ère fois, nous aurons la chance d’observer les tortues. Sauf que cette fois-ci, la plage est absolument déserte. Les vacances sont finies et ce n’est pas pour nous déplaire !
Encore des au-revoir au programme, et de nouvelles rencontres à peine installés sur Bacalar. Nous laissons Quentin et Manon, pour faire la rencontre de Juliette et Vincent puis de Simon et Sébastien. Le séjour à Bacalar prend des airs de colonie de vacances entre tous ! Le voyage rend libre et rien ne vient freiner ou parasiter les relations. Chacun est ouvert à l’autre et ça crée très rapidement des liens super sympa. On sera restés 5 jours sur la lagune à se remplir le ventre de liquide et d’un peu de solide, jouant comme des gosses avec un vrai festin de viandes grillés pour dernier repas. Nous avons même ressenti les secousses du tremblement de terre a à peine 200km d’ici, il ne fallait pas être moins 6 avant de se rendre compte que la terre tremblait vraiment !! Parmi tout ce beau monde des derniers jours, certains descendent comme nous par le Belize puis au Guatemala, on se reverra c’est sûr. D’autres retournent au nord, à Montréal. Il va falloir prévoir du temps sur août pour s’assurer de visiter chacun !
Cenote Azul
Akumal
Akumal
Akumal
Bacalar
Dernier couchant à Bacalar…
Il est maintenant temps de se décider pour la suite. Le temps à la fâcheuse tendance à passer trop vite !! Et il ne faut pas oublier d’en garder sous le coude pour s’assurer de remonter sans pression et au même rythme. Après longues et mûres réflexions, on décide de viser le Nicaragua et pas plus bas. Atteindre le Panama nous demandera d’écourter ou accélérer la découverte du Bélize, du Guatamala et du Nicaragua. Et un planning trop serré peut surtout nous brider dans l’envie de rester plus longtemps sur de belles places ou avec de belles personnes. Nous avons aussi envie de partager cette expérience avec notre prochain visiteur alors un minimum de projection s’imposait ! Prochain aéroport en vue à Managua 😉
Malgré ce bullage à Bacalar, nous avons tout de même réussi à nous remettre à niveau pour la suite du trip. Le Belize est cher, alors on charge le van en épicerie, tout le linge est propre, plié et rangé grâce au service à domicile de la lavanderia du pueblo, royal ! Plein de DEF, d’eau et de diesel, nous sommes fin prêt pour de nouvelles aventures au Bélize où nous resterons à peine 2 semaines avant le Guatemala.