Izabal

Depuis le nord du pays, nous amorçons la descente du Guatemala par sa région Caraïbes au Rio Dulce. C’est l’endroit choisi pour fêter les 10 ans de Mowgli !

Rio dulce sans Livingston

Le Rio Dulce est une toute petite ville située à l’extrémité Est de l’immense lac Izabal. Il mène tout droit aux Caraïbes à Livingston, ville qui n’est reliée que par le rio, aucune route n’y mène.

La météo est plus que capricieuse, ce sont des torrents d’eau qui inondent les bas côtés et les champs. Le temps de se mettre à l’abri d’une averse à la marina RAM, nous ratons la dernière lancha collective qui mène à la Finca Tatin où nous avons prévu de dormir. Qu’à cela ne tienne, nous tentons avec succès le lancha-stop à la station essence de la marina ! La pluie a cessé au moment de quitter la marina pour dévoiler un magnifique ciel bleu et c’est avec un pêcheur de crabes que nous partons à la découverte de la vie du Rio pendant 1h de navigation.

De là, c’est surréaliste. Au coeur de la mangrove, des cabanes sur pilotis où vivent des familles loin de toute urbanisation font face à des yachts amarrés à des villas où vivent de riches propriétaires. D’un côté les petites cabanes sont animées de vie, de l’autre le standard de la richesse est comme vide. Notre pêcheur dépose en chemin des jeunes ayant fini leur journée à Rio Dulce, puis à sa case pour larguer sa livraison laissant juste le temps à ses deux filles d’embarquer avec nous. Depuis le ponton de la Finca, les au-revoir sont chaleureux et le bienvenidos sincère. Qu’on se le dise, le Guatémaltèque aime à recevoir !

Depuis la Finca Tatin, nous passerons 2 jours sur un petit nuage. Rien à cuisiner, repas pris en commun avec les autres hôtes en grande majorité français pour ne pas changer, une dizaine de hamacs dans le patio, une liane de tarzan dans la rivière, une douche et des lits dans une cabaña… Tout pour s’oublier ! Au lendemain, même si la pluie a fracassé nos oreilles sur la tôle et que la visite de Livingston et de ses plages est avortée, nous sommes heureux de fêter l’anniversaire de Valentine depuis ce petit havre de paix à se la couler douce en compagnie de Mathilde et Irié, deux jeunes français vivant à New York.

La Marina de Rio Dulce : un monde à part au Guatemala !

Départ du paradis enchanteur pour rentrer à la marina de Rio Dulce d’où nous attend le van. Une accalmie dans le ciel, nous permet de prendre une lancha à sec. De là, nous faisons la rencontre de Marc, voyageur sur l’océan. Qui nous conduit à Daniel, qui nous conduit à Loïc et Rachel, bateau-stoppeurs rencontrés à Florès et grâce à qui nous bénéficions de ce spot ! En gros, à la marina, ça parle français, tout le monde se connait et c’est bien un microcosmos à part qui vit ici 6 à 8 mois de l’année. Près de 80 bateaux français sont installés ici. Nous apprenons ainsi qu’il s’agit d’un des seuls lieux dans les Caraïbes pour se poser en lieu sûr le temps de la période cyclonique. Les montagnes du Petèn font barrière naturelle. Les bateaux sont transformés en habitat, à l’eau ou sur cale. Hommes seuls ou couples vivent ici tranquillement, à l’arrêt en attendant, pour les derniers, un départ imminent sur les eaux.

Déjà dans notre prochain voyage, nous visitons plusieurs bateaux (bien souvent bretons !) pour essayer la meilleure monture. Chacun des navigateurs se prend plus qu’au jeu ! Le catamaran reste définitivement le rêve. En attendant depuis le cata de Daniel, Loïc et Rachel, nous permettent de rêver avec une alternative réelle à l’absence de bateau. Et pendant que Marc ne se lasse pas de raconter des histoires de piraterie vécues, nous rions à voir les muchachos chasser les mouettes qui fiantent sur les bateaux de millionnaires lustrés toutes les journées.

A 4 pas moyen de se cacher dans une cabine du prochain bateau en partance pour le Belize et le Mexique, il ne reste plus qu’à repartir sur notre maison à roues… Cap vers Candelaria et Semuc Champey !

Written by Rodolphe