South Carolina

Myrtle Beach est à l’image de beaucoup de villes sur ces côtes, complètement aseptisée. Ces villes semblent avoir été fraichements bâties pour développer le tourisme balnéaire sur la côte Atlantique. Par contre, les maisons sont toutes surélevées, en précaution des montées brutales des eaux lors des ouragans qui sévissent lors de la saison cyclonique.

Nous sommes dans un haut lieu du tourisme familial et c’est la saison creuse ! Nous avions fait halte ici pensant trouver un camping pour la douche hebdomadaire mais tout est complet ou alors excédant les 50$. Les plages sont désertes mais beaucoup des résidences et hôtels trouvent encore leur clientèle. C’est juste que pour les locaux, il fait un peu frais en cette saison pour farnienter sur la plage. En attendant le retour des grosses chaleurs, c’est le golf qui fait marcher l’économie balnéaire !! Nous croisons donc beaucoup de marcheurs retraités habillés, de pêcheurs et très peu de bikinis allongés ! Un truc énorme aussi… les touristes ont de si gros RV qu’il n’est pas possible de circuler librement une fois stationné en camping. Du coup, pour ceux qui n’ont pas de pick-up attelés au RV, il est possible de louer des « golf carts ». C’est un peu comme nos voitures de golf sauf que là, ce sont des familles à bord qui déambulent partout dans les rues !

Cette petite station se trouve tout juste en dessous de la Caroline du Nord, mais c’est surprenant de déjà remarquer des différences entre les deux Etats. Sur la Caroline du Sud, l’extrémisme se renforce avec la présence de nombreux drapeaux Confédérés. Pour adoucir cette impression, nous aurons le plaisir d’être accueillis par des couples de la Caroline du Nord venu ici le temps du weekend pour se réunir entres amis. Croisés sur la plage loin de l’agitation du centre, à Melodie Lane, ils nous offrent leur hospitalité le temps d’une soirée à échanger sur la vie et la culture américaine. Ensemble, nous avons abordé de nombreux sujets sans tabou notamment sur la mauvaise réputation du pays en France. Joe, Michelle, Elaine, Mickaël et leurs amis sont croyants, ils auront tenu à nous adresser une prière avant de se quitter. C’est une nouvelle forme d’accompagnement que l’on croise sur notre route.

Désormais les habitudes sont prises, nous recherchons systématiquement des forêts nationales pour bivouaquer facilement en pleine nature et à l’écart des sentiers battus. Tout près de Charleston, c’est depuis la National Forest Francis Marion que nous explorons la forêt primaire avec un ciel étoilé garanti pour la nuit. On s’aperçoit tout de même que faire le même parcours en plein été serait invivable avec la quantité de moustiques.

La chaleur assomme, l’air est moite, l’orage se prépare !! Nous avions hâte d’arriver sur Charleston et la ville est à la hauteur de nos attentes. Une histoire forte, une architecture nouvelle, un très beau French Quarter et de nombreux jardins qui habillent d’une végétation dense toutes les maisons coloniales. La pluie va rapidement nous déloger à regret mais vraiment c’est une ville à explorer ! Pour en revenir à l’histoire, la Caroline du Sud a largement développé ses richesses par l’esclavagisme. Pendant la guerre de sécession, la Caroline du Sud faisait d’ailleurs partie des Etats dits Confédérés. Ce drapeau flotte encore sur des pavillons privés, monuments historiques, et même sur le parlement de la Caroline du Sud. Alors que Barack Obama voulait mettre ce symbole de l’esclavagisme au musée pour qu’il fasse uniquement parti de l’histoire, nous aurons assisté à une scène où une personne avec son drapeau Confédérés planté dans le pick-up stationnait devant une mémorial d’un général confédéré. Une seconde personne lui faisait face militant avec son drapeau américain… C’est pas gagné !

La particularité de cet Etat, c’est aussi la végétation qui devient tropicale. Une végétation dense et complètement recouverte de mousse espagnole. C’est aux détours des anciennes plantations que le décor est d’un autre temps. Et la Georgie qui nous attend va finir de nous plonger au 18éme siècle !

 

 

Written by Cécile