Déjà plus de 6 mois que nous sommes sur les routes, et il est de tradition de faire des bilans… Disons surtout que cette date anniversaire nous force à regarder le chemin parcouru.
Plutôt que de partir sur des chiffres ou des avis personnels sur les pays traversés, nous préférons de loin jouer la dérision et enfin avouer tout ce qui est caché derrière les clichés choisis. On casse le mythe du voyageur en rendant le nomadisme accessible à tous !
1° Nous ne sommes pas des aventuriers ! Bien au contraire il en existe des dizaines comme nous et l’Amérique centrale est un vrai goulot d’étranglement !
2° Le bivouac sauvage se fait rare. Le volet safe est parfois prépondérant sur le reste et certains spots sont loin d’être enchanteurs. Ceci dit, nous n’avons eu recours aux parking de supermarchés ou aux stations essence que très exceptionnellement. Quand le bivouac ne peut pas être sauvage, le mieux reste les petits terrains familiaux, les balnérios ou le terrain d’hôtels où pour un prix négocié nous avons accès à tous les services.
3° La vaisselle est l’affaire de tous, il n’y a pas de sexisme dans la vie quotidienne !
4° Les fast-food ont la côte ! Atouts wifi, climatisation et faut se le dire, les burgers même si mauvais nous changent des tortillas.
5° Le compteur affiche aujourd’hui 21 000km sur bientôt 7 mois, soit une moyenne de 100km/jour. Le gros des longues distances ayant été fait sur le Canada et les USA. Rouler n’est plus du tout contraignant. c’est même du repos.
6° Les poils et les cheveux n’arrêtent pas de pousser.
7° L’écologie est un problème de riches : le plastique est un vrai fléau, surtout en Amérique centrale et les populations locales ne sont guère sensibilisées à la préservation de l’environnement. Clairement, l’on ne partage que ce qui est beau mais bien trop souvent nous sommes choqués par ce qui s’étale quotidiennement sous nos yeux. A défaut de trouver des vraies poubelles, il nous arrive de conserver nos déchets sur des km plutôt que de faire comme on nous le propose régulièrement, les jeter dans le trous au fond du terrain.
8° On est des grosses bouffes en manque de nos petits plats et de bonnes gourmandises de chez nous. Mais bon, je crois que l’on est pas les seuls !! Afficher Raclette-Burger sur le van est une très mauvaise idée !
9° Le monde entier est connecté. Tant les locaux avec des smartphones et du wifi partout, que les voyageurs au travers des réseaux sociaux. L’accès aux cartes téléphoniques locales y font pour beaucoup. Ca contribue à se créer son microcosme sur la route, l’éloignement affectif rapproche et l’on noue des liens très rapidement.
10° Les disques durs pleins de films font les heureux pour renouveler les playlists personnelles.
11° On est devenu une banque internationale à revenir sur les pays déjà traversés. L’échange de devises est possible à tous moments sur des dollars américains / dollars canadiens / pesos / quetzal.
12° Les enfants dévorent les livres plus qu’ils en ont. Les dizaines d’albums de Mickey et Picsou font la joie de tous et ils se les troquent ou se les prêtent le temps de quelques nuits.
13° Il pleut aussi en voyage et ce n’est vraiment pas facile à sécher dans notre intérieur cosy
14° Les pays traversés ne sont pas toujours bien recommandés, pourtant nous avons trinqué avec des Salvadoriens enivrés, aidé à passer des migrants honduriens au Mexique, dormis au milieu de nulle part, sans jamais se sentir en insécurité.
15° Les populations sont d’un accueil et d’une gentillesse hors-norme. Un sourire, une porte ouverte, une main tendue, un repas partagé, une bière offerte, tant d’actes simples sans retour qui nous interrogent sur nos propres comportements dans notre pays.
16° La liberté occasionnée par le voyage devient un catalogue des possibles : tu veux aller où aujourd’hui ? nager avec des requins ? grimper sur le sommet d’une pyramide au coeur de la jungle ? voir des tortues ? gravir un volcan en éruption ? Ok c’est parti on y va ! Comment ne pas devenir un simple consommateur d’expériences ? Comment ne pas banaliser ce qui la 1ère fois était extraordinaire ?
17° Une 1ère réponse : prendre des vacances dans le voyage. Se poser pour ne rien faire, digérer le vécu et ne pas s’interroger sur le lendemain.
18° Partir n’est pas une fuite, mais revenir est une peur : retrouver les contraintes, le travail, se creuser la tête ou même se la prendre pour des problèmes devenus futiles aujourd’hui. Faire quoi, Comment, où ? Nous n’avons pas encore les réponses et il est peu probable que nous les ayons dans 5 mois. Tout cela nous ramène à un point devenu évident aujourd’hui : vivre le présent et laisser au futur le temps d’éclaircir nos incertitudes.
19° On grossit !! Alors que l’on pensait à une cure d’amaigrissement c’est tout le contraire. Tous les soirs c’est vendredi ! Bières, rhum, piña Colada, le tout sans même brûler le budget. Le foie va craquer avant de rentrer… !
20° Deux applications unanimes depuis l’arrivée au Mexique : maps.me pour le GPS hors-ligne et iOverlander pour la dispense de recherches de bivouacs. C’est une espèce de graal du road-tripeur ! Tout y est et c’est toujours un lieu de rencontres de tout horizon (canadiens, américains, suisses, allemands, argentins et français).
21° Ne pas travailler coûte de l’argent. L’on s’en tire avec un budget moyen de 1600€/mois depuis le départ.
22° Les routes sont parfois désastreuses, encombrées et longues mais le van s’est complètement adapté à sa nouvelle vie. Rien ne lui fait peur et aucun problème mécanique depuis notre départ. On devrait faire la promotion des capacités des VW T6 auprès de la marque.
23° Plus intime, nous arrivons à garder une fréquence hebdomadaire supérieure à la moyenne française. C’est plutôt pas mal compte tenu du contexte !
24° Les lacs de Savoie ne sont pas encore concurrencés.