Notre arrivée sur Caraquet était bien maussade, ciel bas, vent, fraicheur et humidité. Et oui, en voyage, nous avons la fâcheuse tendance de toujours vouloir du beau temps !! Et comme la pluie il en faut et que nous sommes dans une région humide, il faut bien s’en accommoder. Une séance de cinéma fera l’affaire pour changer, avec à l’affiche un « Sac de Billes », de quoi finir de se miner jusqu’au bout ! Pendant 2h nous avons complètement oublié que nous étions au Canada ! Et nous n’avons pas cédé au pop corn « with hot butter ! » pour rester dans le mouv’ des canadiens.
Caraquet est censé être animé d’une foule venue s’imprégner de la culture Acadienne. La ville est bien calme, toute l’agitation est concentrée dans le village reconstitué. C’est le dernier jour de la saison, toutes les bêtes qui font la vie agricole de ce village font désormais le marché ! Trop de monde, toujours autant de pluie, nous repoussons au lendemain.
Le RDV est donné aux Babzoukaroulottes dans le même secteur que nous. Difficile de trouver un bivouac agréable sur la ville, nous demanderons l’autorisation de passer la nuit sur un parking d’hôtel face à la baie. Après 3h de temps, et 2 bouteilles de vins, nous étions prêts à mettre l’ambiance dans le Tim Hortons du coin !
Au matin, le village Acadien nous attend, autant la veille c’était l’événement de l’année qu’aujourd’hui c’est désert !!!
Au final, nous passerons un très bon moment à remonter le temps entre les habitats traditionnels du 18ème jusqu’à ceux du 20ème siècle. Les maisons sont habitées (le temps de la journée) par des Acadiens qui retracent l’histoire du lieu. Ils sont dans leur rôle allant du costume au récit de la vie traditionnelle des propriétaires terriens de ces habitats. L’un d’entre eux, nous gardera à sa table afin de déguster un met d’époque mijoté à la marmite. Rien de plus classique, des patates au lard recouvertes d’une pâte à pâte… et c’est un régal. Il nous racontera tout sur l’histoire de sa culture. Les acadiens parlent un vieux français qui vient tout droit de leur installation en Acadie au 18ème et qui, faute de mixité avec les évolutions de notre langue pratiquée sur notre continent, est resté assez proche de l’ancien. Une voiture sera nommé « un char », un plafond se dit « un plancher », ou encore un sol « une place » ! La visite nous ramène jusqu’au 20ème siècle, et après 3h à se prendre pour Marty Mac Fly, nous filons désormais vers Percé.